vendredi 26 février 2016

Les mentions des trompettes au XVIIe siècle dans le journal du marquis de Dangeau

Philippe de Courcillon, marquis de Dangeau est le principal mémorialiste du règne de Louis XIV (avec le duc de Saint-Simon). Voici les mentions de trompettes dans ses mémoires (disponibles sur Gallica), qui sont l'occasion de voir la place et le rôle de l'instrument au XVIIe siècle. 

Hyacinthe Rigaud, Portrait de Philippe de Courcillon (1638-1720) Marquis de Dangeau, 1702
19 juillet 1684 :
"A neuf heures on entra dans les grands appartements qu'on trouva fort éclairés ; il y eut bal au bout du côté de la galerie ; ensuite il y eut un grand souper où il y avoit quarante femmes et deux tables ; sur le grand degré en bas, toute la musique avec des timbales et des trompettes."
Courcillon (de), P., marquis de Dangeau. (1854). Journal du marquis de Dangeau, t. 1. Paris. Firmin Didot Frères, p. 37

4 mars 1685 :
"Cette quadrille étoit habillée de vert et or. - Le duc de Grammont et moi étions chefs de quadrille et juges du camp. Le roi et toute la cour étoient placés sur les échafauds et dans la place. La marche se fit en cet ordre : Dumont, écuyer de Monseigneur, marchoit le premier et étoit suivi d'un timbalier et de deux trompettes ; ensuite marchoit la quadrille noire [...] Ensuite venoit la quadrille verte en cet ordre : un timbalier, deux trompettes [...] Les trompettes et les timbales étoient hors de la lice, un trompette sonnoit à tous les commencements de course, et, quand quelqu'un avoit emporté les quatre tête, les trompettes et les timbales se faisoient entendre."
Courcillon (de), P., marquis de Dangeau. (1854). Journal du marquis de Dangeau, t. 1. Paris. Firmin Didot Frères, p. 130

4 juin 1685 :
"Lundi 4, à Versailles. - Le carrousel. - [...] La comparse finie, nous marchâmes chacun à nos postes qui étoient aux quatre coins du manége, ayant nos vingt chevaliers à chaque coins avec leurs pages et leurs estafiers derrière eux, et des timballes et des trompettes dans les angles par delà la barrière."
Courcillon (de), P., marquis de Dangeau. (1854). Journal du marquis de Dangeau, t. 1. Paris. Firmin Didot Frères, pp. 184-185

6 octobre 1688 : 
"L'électeur palatin avoit envoyé, par un trompette, un lettre pour le roi."
Courcillon (de), P., marquis de Dangeau. (1854). Journal du marquis de Dangeau, t. 2. Paris. Firmin Didot Frères, p. 180

4 novembre 1688 :
"Jeudi 4, à Fontainebleau. - Le roi, à sa messe, fit chanter le Te Deum pour la prise de Philipsbourg, et beaucoup de timballes et de trompettes étoient jointes à sa musique."
Courcillon (de), P., marquis de Dangeau. (1854). Journal du marquis de Dangeau, t. 2. Paris. Firmin Didot Frères, p. 203

7 août 1693 : 
"Vendredy 7, à Marly. - On a encore apporté au roi des drapeaux et des étendards. Ruvigny, qu'on croyoit mort, et dont le lendemain du combat un trompette étoit venu chercher le corps sur le champ de bataille, est retourné dans l'armée du prince d'Orange en bonne santé. Apparemment il avoit été pris et a été relâché."
Courcillon (de), P., marquis de Dangeau. (1855). Journal du marquis de Dangeau, t. 4. Paris. Firmin Didot Frères, p. 337

29 juin 1695 : 
"Mercredi 29, à Marly. [...] Un déserteur alla porter au prince Louis la nouvelle de la maladie du  maréchal de Lorges ; le prince Louis de Bade le fit arrêter, renvoya quatre chevaux que le déserteur avoit emmenés avec lui, et donna ordre à un trompette du maréchal qui étoit dans son camp de dire à son maître qu'il lui enverroit son médecin qui étoit très-bon, et lui fit faire toutes sortes d'honnêtetés ; à quoi le maréchal a répondu de même et sans vouloir pourtant accepter l'offre de faire venir le médecin."
Courcillon (de), P., marquis de Dangeau. (1855). Journal du marquis de Dangeau, t. 5. Paris. Firmin Didot Frères, pp. 229-230

13 janvier 1700 :
"Le soir après souper madame la duchesse de Bourgogne alla en masque chez le roi avec des tambours et des trompettes et y resta jusqu'à minuit à danser."
Courcillon (de), P., marquis de Dangeau. (1856). Journal du marquis de Dangeau, t. 7. Paris. Firmin Didot Frères, p. 230