mercredi 27 avril 2016

Iconographie des Plaisirs de l'Isle Enchantée

Il n'y a pas de trace écrite des partitions de trompette jouées lors de la célèbre fête versaillaise de 1664 : Les Plaisirs de l'Isle Enchantée. Néanmoins, un magnifique livre de fête disponible sur Gallica nous en présente une source iconographique prouvant que les trompettes avaient joué lors de cet événement. Une source rares de trompettistes en train de jouer au XVIIe siècle en France. 

Bizincourt, de, N. (1664). Les plaisirs de l’isle enchantée ordonnez par Louis XIV roy de France et de Navarre. A Versailles le 6. May 1664. s. e., p. 14

lundi 14 mars 2016

La classe de Merri Franquin joue la "Gavotte des Festins"

Merri Franquin a été professeur au conservatoire de Paris de 1894 à 1925 et fut l'élève de Jean-Baptiste Arban. 

s. a. (1900). French trumpet player Merri Franquin (1848-1934). [photographie]
Il est intéressant d'apprendre qu'il connaissait les pièces pour trompettes de Philidor, et notamment la "Gavotte des Festins" (Danican Philidor, A. (~1680). Pieces de Trompettes de mrs. de la Lande, Rebelle, et Philidor, mise en estat et copié par le Sr. Philidor L'aisné ordinaire de la Musique du Roy Et Enrichy des Pieces de mr. huguenet Laisné compositeur des triots de trompette plus antien ord[inai]re de La musique du roy. s. e., p. 53) qui fait partie de mon corpus d'oeuvres.


Pour preuve, cet article paru dans le quotidien Le Journal en 1903 trouvé sur Gallica : 

s. a. (1903, 14 mai). Notre five o’clock. Le Journal, p. 3. Repéré à http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7627617x


jeudi 10 mars 2016

Enregistrement des pièces de Philidor

Je viens de trouver un enregistrement de pièces de Philidor dans lequel apparaît notamment la fameuse "Gavotte des festins" qui fait partie de mon corpus d'oeuvres.




Ria Brezova. (2015, 12 juin). André Philidor Marches Fêtes & Chasses pour Louis XIV, Hugo Reyne. [Vidéo en ligne] Repéré à https://youtu.be/7ZqFiocnqCM

dimanche 6 mars 2016

Livre de fête du "Carrousel de Monseigneur le Dauphin" de 1686

Parmi mon corpus d'oeuvres se trouve le "Carrousel de Monseigneur le Dauphin" de 1686. Or il se trouve que la BNF de l'Arsenal possède le livre de fête qui était distribué au public venu assister à cet événement et qui permet de savoir ce qui était joué et en quelle occasion. 

s. a. (1686). Carrousel de Monseigneur le Dauphin. Paris : Chez la Veuve Blageart. 


s. a. (1686). Carrousel de Monseigneur le Dauphin. Paris : Chez la Veuve Blageart. 
Extraits choisis faisant mention des trompettes : 

"Les Carrousels estant des Festes Militaires, & Galantes, des Jeux en forme de Combats, des Exercices guerriers changez en Divertissemens, leur Harmonie est ordinairement de deux sortes, l'une Militaire, fiere, & guerriere, l'autre douce & agreable; & l'une & l'autre se trouvent dans celuy-cy, puis que le bruit des Trompettes, & des Timbales y est mêlé à celuy des Hautbois. Quand les Instrumens, qui sont l'ame de ces sortes de Plaisirs, n'y seroient pas necessaires pour exprimer la joye qui doit estre inseparable de toutes les Festes, ils y devroient estre, parce que les Animaux aiment l'harmonie, particulierement celle des Trompettes & es Tambours qui les excitent au Combat, & aux Courses. Il ne faut pas s'étonner si ce qui touche les Animaux, est encore plus sensible aux hommes. Rien ne leur fait chercher la gloire avec plus d'ardeur dans les plus sanglans Combats.  Celle des Prix d'une Feste pareille à celle-cy, n'est pas moins digne d'un coeur remply d'une belle ambition. On exposoit autrefois ces Prix publiquement, afin que ceux qui devoient combattre, fussent excitez à bien faire. Aprés les Courses, on reconduisoit les Victorieux dans leurs maisons au son des Trompettes, & l'Histoire nous marque que l'Empereur Andronic Paleologue les alloit luy-mesme conduire jusqu'à leur Logis, & que là le Victorieux, aprés avoir receu les applaudissemens de tout le monde, donnoit un verre de vin à chacun." ("Carrousel de Monseigneur le Dauphin", 1686, pp. 20-22)

"Tous les Chevaliers, & les Dames s'habilleront en divers Apartemens du Chasteau, aussi-bien que leur suite, & quand l'heure de la Marche approchera, on verra dans la Place qui est entre le Chasteau, & les deux Ecuries du Roy, un Spectacle, qui bien qu'il ne fasse qu'une partie de celuy qui sera sur le point de paroistre, ne laissera pas de surprendre par sa beauté, & d'embarasser les Spectateurs, qui ne sçauront de quel costé tourner la veuë, parce que dans le mesme temps on verra sortir de la grande Ecurie les chevaux que les Chevaliers doivent monter pour le Carrousel, & de la petite Ecurie, ceux qui sont destinez pour les Dames. Ainsi la Marche sera double, & occupera en mesme temps toute la vaste Place qui est au devant de la premiere grille du Chasteau. Mr Dumont Major General des Quadrilles, accompagnera l'Equipage de Monseigneur, précedé de ses Trompettes, Timbaliers, & Hautbois, & suivy de ses Valets de pied." ("Carrousel de Monseigneur le Dauphin", 1686, pp. 27-28)

"Les Estaffiers de Monseigneur le Dauphin seront habillez à la Grecque. Ils auront des Vestes d'étoffes rayées d'or & de bleu, & des Turbans bleus & argent, & le devant de leurs Vestes sera garny de boutonnieres noires, & or. Les Timbaliers, Trompettes & Hautbois seront vestus de mesme couleur, mais le dessein de leur habit est tout different de celuy des Estaffiers, & a quelque chose de plus particulier."("Carrousel de Monseigneur le Dauphin", 1686, p. 30)

"Tout cét équipage se rendra au pied de l'escalier le plus proche de l'Appartement de Monseigneur le Dauphin, où ce Prince montera à Cheval. Il viendra ensuite environné de douze Valets de pied, devancé de ses Timbaliers, Trompettes & Hautbois, dans la seconde Court, où ce Prince joindra Madame la Duchesse de Bourbon qu'il y trouvera environnée de ses Valets de pied." ("Carrousel de Monseigneur le Dauphin", 1686, pp. 30-31)

Rigaud, H. (s. d.). Louis III de Bourbon, Prince de Condé. [huile sur toile]

"Monsieur le Duc de Bourbon, & Mademoiselle de Bourbon, se rendront de leur costé dans la mesme Court, avec leurs Timbaliers, Trompettes, Hautbois, & tous leur Valets de pied." ("Carrousel de Monseigneur le Dauphin", 1686, p. 34)

"Les Valets de pied sont habillez en Persans. Le fonds de leur habit est incarnat avec des ornemens d'argent. Tout le bord de l'habit est noir, & or, leur Turban est à la Persanne. Les Timbaliers, Trompettes & Hautbois ont des habits de la mesme Nation, qui ne laissent pas d'avoir quelque chose de particulier dans leur maniere." ("Carrousel de Monseigneur le Dauphin", 1686, pp. 35-36)

"Ouvre tous les habits dont je viens de parler, & ceux des Trompettes, Timbales, Hautbois, & des Valets de pied de Monseigneur, et de Madame de Bourbon ; de Monsieur de Bourbon, & de Mademoiselle de Bourbon. Il y aura encore six-vingt Estaffiers des Chevaliers, & des Dames, tous richement vêtus, & suivant ce que leurs Maistres, ou leur Maîtresses representent ; de sorte que cette grande diversité produira un agreable effet." ("Carrousel de Monseigneur le Dauphin", 1686, p. 51)

"Mr Dumont Major General des Quadrilles qui sera à la teste de cette Cavalcade, prendra (en remontant) son tour le long du bord de la Court de marbre, comme s'il vouloit aller à l'endroit opposé à celuy où ces deux Quadrilles seront en bataille : Cependant il ne fera que la moitié du chemin qui seroit necessaire pour s'y rendre, & lors qu'il se trouvera dans le milieu de cet espace, il tournera pour poursuivre sa route, & descendre par le milieu de la Court, vis à vis des portes des deux grilles. Ensuite paroistront, Le Trimbalier et les deux Trompettes de Mr le Duc de Saint Aignan." ("Carrousel de Monseigneur le Dauphin", 1686, p. 53)

Subleyras, P. H. (18e siècle). Le duc de Saint-Aignan donnant à Rome au prince Vaini le cordon de l'ordre du Saint-Esprit. [huile sur toile]
"SECONDE QUADRILLE. Les Timbaliers & Trompettes de Monsieur le Duc de Bourbon. Ses Hautbois. Huit Valets de pied de Monsieur le Duc de Bourbon, & huit de Mademoiselle de Bourbon, marchand de la mesme maniere que ceux de Monseigneur le Dauphin, & de Madame de Bourbon" ("Carrousel de Monseigneur le Dauphin", 1686, p. 56)

"On marchera en cét ordre jusques dans la Court de la grande Ecurie, où le Roy sera dans l'Appartement de Mr le Comte d'Armagnac qui est dans l'aisle qu'on trouve à main droite en entrant dans cette Court. Les deux Quadrilles feront le tour des Barrieres au bruit de tous les Instrumens qui les accompagneront, & d'un tres-grand nombre d'autres dont la carriere sera bordée. Les Airs qu'ils joüront ont esté faits exprés pour cette Feste, & sont de la composition de Mr de Lully. On doit remarquer que les Quadrilles tourneront à gauche en entrant, & poursuivront ainsi le tour qu'elles doivent faire le long des barrieres, afin que lors qu'elles passeront sous les fenêtres du Roy, les Dames se trouvent du costé de Sa Majesté. Ce tour estant achevé, tous les Timbaliers, Trompetes, & Hautbois qui auront servy dans la Marche se détacheront & se posteront aux quatre angles de la Carriere, où pour commencer la Comparse, les Quadrilles entreront par l'angle que l'on trouve sur la droite en entrant dans l'Ecurie, & qui se trouve du costé du Roy, & à la gauche de Sa Majesté, Monseigneur ayant fait le demy tour de la carriere prendra le milieu, & se mettra en bataille devant le Roy [...]" ("Carrousel de Monseigneur le Dauphin", 1686, pp. 59-60)

Mignard, N. (17e siècle). Portrait de Jean-Baptiste Lully (1632-1687). [huile sur toile]
"Lors qu'ils auront demeuré quelque temps en cét estat, au bruit du grand nombre d'instrumens dont on a déja parlé, on fera un mouvement assez digne d'être remarqué." ("Carrousel de Monseigneur le Dauphin", 1686, p. 61)

"Les Trompettes suivant ce qui se pratique toûjours dans ces sortes de Spectacles, feront l'Apel aux quatre coins de la Lice, pour donner lieu aux Chevaliers de partir ensemble, & de fournir leurs Courses avec plus d'égalité, & l'on fera des Fanfares à l'ordinaire pour ceux qui auront fait leur quatre Testes, ce qui ne donne pas seulement lieu de faire éclater les applaudissemens qui sont dûs à l'adresse des Chevaliers ; mais ce qui la fait aussi sçavoir à ceux qui n'en peuvent estre entierement témoins, estant ou trop éloignez, ou placez trop peu avantageusement pour voir tout ce qui se passe dans la Lice." ("Carrousel de Monseigneur le Dauphin", 1686, p. 67-68)

"le tour achevé on sortira par la grande porte par laquelle on sera entré dans le mesme ordre, excepté que Mr le Duc de S. Aignan avec ses Trompettes & Timbales, se trouvera à la queuë en sortant de la Carriere, au lieu qu'il aura esté à la teste en y entrant." ("Carrousel de Monseigneur le Dauphin", 1686, p. 70)

mercredi 2 mars 2016

Unique représentation des trompettes de la chambre

Dans une eau-forte de Romein De Hooge numérisée sur Gallica, on peut apercevoir à deux reprises les trompettes de la chambre lors du baptême du Dauphin en 1668.

De Hooghe, R. (1668). Baptême du dauphin à Saint-Germain-en-Laye le 24 mars 1668. Paris : F. D. Lapointe. [eau forte].
(source : Gallica/BnF)


François Couperin parle des inégalités



Couperin, F. (1716). L’art de toucher le clavecin. Paris : chez l’auteur, pp. 39-40
(source : Gallica/BnF)

"Simphonies pour le souper du roi" de Michel-Richard de La Lande


« La troisième copie, celle de 1745, est un véritable manuscrit de luxe, qui porte le simple titre Simphonies de M. De La Lande, « qu’il faisoit exécuter tous les quinze jours pendant le souper de Louis XIV et Louis XV ». Ce recueil, pourtant fondé sur celui de 1727, ordonne soigneusement les suites et numérote même les soupers auxquels elles étaient destinées. Il comprend en outre quelques exemples de musique de plein air, dont les « Airs de Trompette des Concerts donnés sur le canal de Versailles » (Suite IV). (Anthony, 1981, p. 394)
(La Lande (de), 1745)
(source : Gallica/BnF)
(La Lande (de), 1745, p. 95)


(La Lande (de), 1745, p. 98)


(La Lande (de), 1745, p. 99)
(La Lande (de), 1745, p. 101)
(La Lande (de), 1745, p. 102)

(La Lande (de), 1745, p. 114)
(La Lande (de), 1745, p. 116)
(La Lande (de), 1745, p. 123)

Un enregistrement en a été donné en 1963 avec Maurice André à la trompette. 






***
Anthony, J. R. (1981). La musique en France à l’époque baroque : de Beaujoyeulx à Rameau (traduit par Béatrice Vierne). Paris : Flammarrion. 

Ensemble Ottoni Antichi. (2015, 16 septembre). Michel-Richard Delalande, Concert de Trompettes - Air du Concert de Trompettes. [Vidéo en ligne] Repéré à https://youtu.be/AQHpmE2Z2_0

Ensemble Ottoni Antichi. (2015, 22 septembre). Michel-Richard Delalande, Concert de Trompettes - Air pour les memes. [Vidéo en ligne] Repéré à https://youtu.be/f6mIni2B_9Y

La Lande (de), M. R. (1745). Simphonies de M. de La Lande qu'il faisoit exécuter tous les 15 jours pendant le souper de Louis XIV et Louis XV mises dans un nouvel ordre et ses augmentations recueillies en 1736. s. e. 

Xavier Jeanniot. (2014, 8 septembre). Delalande - Simphonies pour les Soupers du Roy. [Vidéo en ligne] Repéré à https://youtu.be/lnuA9Qv-t-A 

vendredi 26 février 2016

Les mentions des trompettes au XVIIe siècle dans le journal du marquis de Dangeau

Philippe de Courcillon, marquis de Dangeau est le principal mémorialiste du règne de Louis XIV (avec le duc de Saint-Simon). Voici les mentions de trompettes dans ses mémoires (disponibles sur Gallica), qui sont l'occasion de voir la place et le rôle de l'instrument au XVIIe siècle. 

Hyacinthe Rigaud, Portrait de Philippe de Courcillon (1638-1720) Marquis de Dangeau, 1702
19 juillet 1684 :
"A neuf heures on entra dans les grands appartements qu'on trouva fort éclairés ; il y eut bal au bout du côté de la galerie ; ensuite il y eut un grand souper où il y avoit quarante femmes et deux tables ; sur le grand degré en bas, toute la musique avec des timbales et des trompettes."
Courcillon (de), P., marquis de Dangeau. (1854). Journal du marquis de Dangeau, t. 1. Paris. Firmin Didot Frères, p. 37

4 mars 1685 :
"Cette quadrille étoit habillée de vert et or. - Le duc de Grammont et moi étions chefs de quadrille et juges du camp. Le roi et toute la cour étoient placés sur les échafauds et dans la place. La marche se fit en cet ordre : Dumont, écuyer de Monseigneur, marchoit le premier et étoit suivi d'un timbalier et de deux trompettes ; ensuite marchoit la quadrille noire [...] Ensuite venoit la quadrille verte en cet ordre : un timbalier, deux trompettes [...] Les trompettes et les timbales étoient hors de la lice, un trompette sonnoit à tous les commencements de course, et, quand quelqu'un avoit emporté les quatre tête, les trompettes et les timbales se faisoient entendre."
Courcillon (de), P., marquis de Dangeau. (1854). Journal du marquis de Dangeau, t. 1. Paris. Firmin Didot Frères, p. 130

4 juin 1685 :
"Lundi 4, à Versailles. - Le carrousel. - [...] La comparse finie, nous marchâmes chacun à nos postes qui étoient aux quatre coins du manége, ayant nos vingt chevaliers à chaque coins avec leurs pages et leurs estafiers derrière eux, et des timballes et des trompettes dans les angles par delà la barrière."
Courcillon (de), P., marquis de Dangeau. (1854). Journal du marquis de Dangeau, t. 1. Paris. Firmin Didot Frères, pp. 184-185

6 octobre 1688 : 
"L'électeur palatin avoit envoyé, par un trompette, un lettre pour le roi."
Courcillon (de), P., marquis de Dangeau. (1854). Journal du marquis de Dangeau, t. 2. Paris. Firmin Didot Frères, p. 180

4 novembre 1688 :
"Jeudi 4, à Fontainebleau. - Le roi, à sa messe, fit chanter le Te Deum pour la prise de Philipsbourg, et beaucoup de timballes et de trompettes étoient jointes à sa musique."
Courcillon (de), P., marquis de Dangeau. (1854). Journal du marquis de Dangeau, t. 2. Paris. Firmin Didot Frères, p. 203

7 août 1693 : 
"Vendredy 7, à Marly. - On a encore apporté au roi des drapeaux et des étendards. Ruvigny, qu'on croyoit mort, et dont le lendemain du combat un trompette étoit venu chercher le corps sur le champ de bataille, est retourné dans l'armée du prince d'Orange en bonne santé. Apparemment il avoit été pris et a été relâché."
Courcillon (de), P., marquis de Dangeau. (1855). Journal du marquis de Dangeau, t. 4. Paris. Firmin Didot Frères, p. 337

29 juin 1695 : 
"Mercredi 29, à Marly. [...] Un déserteur alla porter au prince Louis la nouvelle de la maladie du  maréchal de Lorges ; le prince Louis de Bade le fit arrêter, renvoya quatre chevaux que le déserteur avoit emmenés avec lui, et donna ordre à un trompette du maréchal qui étoit dans son camp de dire à son maître qu'il lui enverroit son médecin qui étoit très-bon, et lui fit faire toutes sortes d'honnêtetés ; à quoi le maréchal a répondu de même et sans vouloir pourtant accepter l'offre de faire venir le médecin."
Courcillon (de), P., marquis de Dangeau. (1855). Journal du marquis de Dangeau, t. 5. Paris. Firmin Didot Frères, pp. 229-230

13 janvier 1700 :
"Le soir après souper madame la duchesse de Bourgogne alla en masque chez le roi avec des tambours et des trompettes et y resta jusqu'à minuit à danser."
Courcillon (de), P., marquis de Dangeau. (1856). Journal du marquis de Dangeau, t. 7. Paris. Firmin Didot Frères, p. 230

vendredi 29 janvier 2016

Les trompettes de l'exposition Images du Grand Siècle à la BnF

Une magnifique exposition a eu lieu à la BnF autour des estampes du XVIIe siècle : Images du Grand Siècle. Je suis parti l'explorer à la recherche de représentations de trompettes. 

Audran, G., d'après Le Brun, C. (1672). Le passage du Granique [eau forte et burin]. (détail)
Bien sûr, la représentation classique de la trompette antique (avec joues gonflées, car le son était grave et les lèvres détendues) en scène de guerre est fréquente. 

Nous trouvons également des trompettes de renommée jouées par les anges.

Lepautre, P., d'après Coysevox, A. (1689). Statue de Louis XIV placée sous un portique surmonté des Armes du Roi [estampe]. (détail)
(source : Gallica/BnF)

Poilly (de), N. (~1660-1670). Portrait de Louis XIV [estampe]. (détail)

La trompette, sur les bâtiments, est également associée aux attributs de la guerre.


Lepautre, P., d'après Hardouin-Mansart, J. (1687). Façade de l'église des Invalides [eau forte et burin]. (détail)
Bien sûr, les traditionnelles scènes de chasses où on peut apercevoir des trompes et cors de chasse.

Roussel, C., d'après Desmaretz, M. (1699). Image de la confrérie de saint Hubert et saint Eloi [burin]. (détail)
La trompette, instrument biblique (le seul prononcé par la bouche de Dieu), est également associée à la religion comme le montre cet extraordinaire burin coloré. 


Larmessin (de), N. II., d'après Le Titien. (~1690). Le triomphe du Christ [burin]. (détail)
Les livres de fêtes sont aussi présentés dans cette exposition, avec les trompettes comme support d'étendard royal.

Chauveau, F. (1662). Le roi en empereur romain [eau forte]. (détail)
Enfin, le clou de l'exposition et qui est exactement le genre d'images que je cherchais, une eau-forte montre très précisément où se situaient les trompettistes dans l'assemblée, comment il tenaient leurs instruments. Nous pouvons donc voir les trompettes de la chambre en pleine action lors du baptême du Dauphin en 1668.


Hooghe (de), R. (1668). Baptême du Dauphin [eau forte]. (détails)

lundi 4 janvier 2016

Georges Muffat ou le tremblement instrumental lulliste

Muffat, G. (1931). Premieres observations sur la maniere de jouër les airs de balets a la françoise selon la methode de feu monsieur de Lully. In J.-B. Lully Les ballets [partition]. Paris : Éditions de la revue musicale.
C'est en parcourant l'édition monumentale de l'oeuvre de Lully à la médiathèque Hector Berlioz que je découvre une transcription d'un texte de Georges Muffat sur la manière précise d'interpréter sa musique. Enfin un texte du XVIIe qui va me permettre d'aborder le tremblement instrumental car le traité de Bacilly traite du tremblement dans le chant. Une vraie mine d'or !